« FEMMES ESPAGNOLES EN RÉSISTANCE, FEMMES LIBRES ET ENGAGÉES » DEUXIEMES RENCONTRES FRANCO-ESPAGNOLES MONTPELLIER 30 NOVEMBRE ET 2-3-4 DECEMBRE 2021


Tableau : les voix des visages@by Ethel Muniz 

Les deuxièmes rencontres franco-espagnoles : 

"Femmes espagnoles en résistance

femmes libres et engagées en France"


L'association Voix de l'extrême Poésie et Culture organise les deuxièmes rencontres franco-espagnoles sur le thème "Femmes espagnoles en résistance, femmes libres et engagées" 

à Montpellier les 30 novembre et 2-3- 4 décembre 2021 . 

Pourquoi ?

A leur arrivée en France en 1939, des femmes espagnoles ont connu les conditions difficiles de l’exil. Internées dans les camps de la honte, elles n’ont pas hésité à manifester derrière les barbelés pour exiger des droits fondamentaux.

 Puis, installées précairement dans la Région Occitanie Midi-Pyrénées, elles se sont engagées dans la lutte contre le fascisme dans la Résistance française durant la deuxième guerre mondiale, comme elles l’avaient fait en Espagne durant la guerre d’Espagne, armes à la main pour combattre sur le front l’armée rebelle du dictateur Franco. 

« C’était normal, il fallait le faire et tout le monde l’aurait fait » diront Sara Berenguer, résistante dans l’Hérault, Herminia Muñoz résistante en Ariège et bien d’autres femmes engagées dans ce combat.

 Certaines, comme Mercedes Nuñez Targa ont été déportées, ont connu l’horreur des camps nazis, du terrible camp de Ravensbrück. Mercedez, fragile rescapée in extrémis de cet enfer, témoignera lors du procès de son tortionnaire à Carcassonne.

 Puis, en exil, ces femmes engagées ont mis la puissance de leurs convictions, leur amour de la liberté, leurs compétences acquises par de longues luttes, à la disposition des institutions ou des populations françaises et celles espagnoles en exil.

Amparo Poch Gascon, doctoresse « Alègre », comme elle se surnomme dans les histoires qu’elle écrit dans la revue « Mujeres Libres », n’hésitera pas à braver les difficultés administratives pour poursuivre son métier à la Croix Rouge ou à l’hôpital de Varsovie à Toulouse.

 D’autres femmes espagnoles ont poursuivi leur résistance contre Franco depuis la France. Il y a eu également celles qui ont milité dans des actions culturelles, politiques, dans les villes et les villages où elles se sont installées. On les retrouve impliquées dans le planning familial, dans des mouvements d’éducation populaire, dans des associations d’aide aux exilées espagnols…dans des associations pour l’émancipation des femmes.

 

Emancipation que certaines avaient acquise en Espagne, dès les années 1930, dans des mouvements tels que le groupe culturel des femmes à Barcelone, l’organisation des « Mujeres Libres » initiée par Lucia Saornil, poète et peintre, avec Amparo Poch, exilée à Toulouse et Mercedes Comaposada Guillen.

 Certaines étaient impliquées également dans la lutte contre le fascisme, dans des partis politiques et des syndicats ouvriers et dans des « Ateneo ». C’étaient de véritables lieux de culture, de formation, d’apprentissage où ces femmes forgèrent leurs idées en faveur de l’émancipation des femmes comme, par exemple, Sara Berenguer originaire de Barcelone, poétesse, résistante et militante installée dans le Biterrois, Sucesso Portales qui vécut également à Montady.

Malgré leur engagement majeur en Espagne puis en France, les témoignages modestes et vibrants qu’elles ont pu livrer sur une époque terrible où seuls les mouvements collectifs permettaient de lutter contre l’obscurantisme, ces femmes sont des OUBLIÉES DE L’HISTOIRE et pourtant, elles ont forgé la nôtre.

En 2021, les deuxièmes rencontres franco-espagnoles leur seront consacrées pour leur rendre un hommage en soulignant leur engagement et leurs apports dans notre région. 


L’ASSOCIATION VOIX DE L’EXTREME POESIE ET CULTURE

 Depuis plusieurs années, « Voix de l’extrême Poésie et culture » France et « Voces del extremo » Moguer (Huelva) faisons le triste constat de la méconnaissance réciproque par le grand public de notre histoire commune au sujet de la guerre d’Espagne puis de la répression en Espagne et des conditions terribles de l’accueil et de l’exil des espagnols en France.

Ces hommes, ces femmes et leurs enfants qu’ils soient restés en Espagne ou partis en exil n’ont pas été épargnés par la souffrance, l’incompréhension, la stigmatisation, l’oubli de part et d’autre de la frontière.

 C’est pourquoi nous avons souhaité croiser nos regards, unir nos voix poétiques, historiques et culturelles pour « recoudre notre frontière » en mettant en lumière des thèmes concernant à la fois des espagnols et des français.

En 2019, nous avons organisé les premières rencontres franco-espagnoles sur le thème « Répression, exode exil d’hier et d’aujourd’hui ».

 En 2021, nous proposerons de rendre un hommage aux « femmes espagnoles en résistance, femmes libres et engagées » en France à l’occasion des deuxièmes rencontres franco-espagnoles.

 Ces deuxièmes rencontres franco-espagnoles « femmes espagnoles en résistance, femmes libres et engagées en France » vont vous proposer un programme intense de conférences, de témoignages, une projection de film, des interventions artistiques poétiques musique chant danse lors de récital.

 LES PARTENAIRES DE L’EVENEMENT

 

La ville de Montpellier
La Maison des Relations internationales
La Région Occitanie 
L’université Paul Valéry Montpellier 3- équipe de recherche RESo
Voces del extremo Moguer (Huelva)
Le Mémorial de Rivesaltes
Le Mémorial d’Argelès sur Mer
L’association FREEE Argelès-sur-Mer
L’observatoire de la laïcité (Olaïc 34)
La Fundación Juan Ramón Jiménez Moguer (Huelva)
Le centre toulousain de documentation sur l’exil espagnol
L’association Mémoire en résistance en Ariège - solidarité transfrontalière MRAST 
Le conseil départemental de l’Hérault
Le lycée Victor Hugo de Lunel
Le lycée Jules Guesde Montpellier
Radio FM+
Le domaine de Monplezy

 


 

 


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