ANTONIO ORIHUELA
Lecture de son poème LA METAMORFOSIS"
LA METAMORFOSIS
pero desde hace un tiempo
me empiezo a identificar con los que son apaleados por la policía
no con la policía.
y no con los funcionarios del juzgado que han ido a quitársela.
y no con los verdugos.
y no lo entiendo, yo que siempre fui
el ojito derecho del jefe.
yo que siempre preferí los comerciales engominados
de los grandes almacenes.
yo que siempre alabé a los periodistas de EL PAÍS.
yo que siempre amé los Estados Unidos.
yo que siempre les tuve un miedo cerval.
yo que siempre estuve de acuerdo con los que guardaban silencio.
yo que nunca me sumé a ninguna huelga.
y mira que me gustaban antes las hermosas mentiras
con las que tan a gusto vivíamos.
he empezado a pensar por mi cuenta,
he empezado a hablar por mi cuenta,
La métamorphose (Traduction Manuela Parra)
Je
ne sais pas ce qui m’arrive
Mais depuis quelques temps
Je commence à m’identifier avec ceux qui sont frappés par la police
Non avec la police
Je
m’identifie avec ceux qui ont perdu leur maison
Et non avec les huissiers
Qui les ont expulsés
Je m’identifie avec les victimes
Et non avec les bourreaux
Je
m’identifie avec mes camarades de travail
Et je ne comprends pas moi qui fut toujours
Le bras droit du chef
Je
m’identifie avec l’épicier du coin
Moi qui ais préféré les enseignes attrayantes
Des grands magasins
Je
m’identifie avec ceux qui écrivent dans « Le Monde libertaire »
Moi qui saluais les journalistes du « Figaro »
Je
m’identifie avec les syriens
Moi qui aimais tout le temps les Etats Unis
Je
m’identifie avec les immigrés
Moi qui en avais une peur bleue
Je
m’identifie avec ceux qui protestent
Moi qui étais toujours d’accord
Avec ceux qui se taisaient
Je
m’identifie avec les grévistes
Moi qui n’ai jamais fait grève
Je
m’identifie avec la vérité
Alors qu’avant j’aimais les beaux mensonges
Qui nous faisaient bien vivre
Sincèrement je suis terrorisé
De commencer à penser par moi-même
De commencer à parler pour moi-même
Je
suis terrorisé, serais-je un terroriste ?
Mais depuis quelques temps
Je commence à m’identifier avec ceux qui sont frappés par la police
Non avec la police
Et non avec les huissiers
Qui les ont expulsés
Et non avec les bourreaux
Et je ne comprends pas moi qui fut toujours
Le bras droit du chef
Moi qui ais préféré les enseignes attrayantes
Des grands magasins
Moi qui saluais les journalistes du « Figaro »
Moi qui aimais tout le temps les Etats Unis
Moi qui en avais une peur bleue
Moi qui étais toujours d’accord
Avec ceux qui se taisaient
Moi qui n’ai jamais fait grève
Alors qu’avant j’aimais les beaux mensonges
Qui nous faisaient bien vivre
Sincèrement je suis terrorisé
De commencer à penser par moi-même
De commencer à parler pour moi-même
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