Los Niños Robados Manuela Parra (écrit par l'auteure en espagnol) Edition bilingue en Espagne  
"Cuando los arboles hablaban la lengua de las cigarras" "Quand les arbres parlaient la langue des cigales"

I
En la prisión

El vientre se mueve
Caliente
Y pienso en ti
Niño, cariño, no huyas de mi cuerpo
Es tu casa, es mi alma, es mi amor por ti
El vientre se redondea
Pelota de plumas
Por tus sueños
Dentro de mí
Los días se siguen
Y me unen a ti
 
II
Dicen
 
Dicen que
El rojo sale de mi cuerpo

Dicen que
No debo gritar porque es culpa mía

 Dicen que
Su dios me castiga para que no lo olvide
 
Dicen que
Los ángeles se llevaron a mi niño
 
Miro este pequeño cuerpo frío,
muerto,
blanco
No lo creo
No es el mío
 
III
 
Diálogo de prisión

—”Carmencilla,
Tus ojos negros
Escapan locos
Por las esquinas de las calles
Buscando las estrellas
Solicitando la muerte”
 
—”Juana,
Cuando la noche se vuelve negra
El recuerdo de mi niño me ahoga
Toma  mis manos frías
Abre las puertas de las nubes
Que entre el aire y las llaves salgan de mí”
 
—Carmencilla,
Capta conmigo estos soplos
Cada ave en estas rejas
Libera nuestros sueños
Los pocos rayos de luz
Reaniman nuestras vidas

Y las cenizas de la desgracia
Se sepultarán por fin



TRADUCTION (en français Manuela Parra)

    Les enfants volés

I – En prison
 Mon ventre bouge 
et je pense à toi
 
— « Niño cariño
ne fuis pas mon corps
c’est ton antre, c’est mon âme, 
c’est mon amour pour toi »
 
Mon ventre s’arrondit
pelote de plumes
pour tes rêves
à l’intérieur de moi
 
Les jours s’enchainent
et m’attachent à toi
 
II – Elles disent
 
Que le rouge sort de mon corps
que je ne dois pas crier
que c’est ma faute
que Dieu me punit
pour pas que je l’oublie
que les anges ont enlevé mon petit
 
Je regarde ce corps mort
froid, dur, blanc
 
Non
je ne les crois pas
il n’est pas à moi
 
III – Dialogue de prison
 
       « Carmencilla,
parfois tes yeux noirs
fréquentent la folie
parcourent tes rues imaginaires
à la recherche d’étoiles mortuaires
pour implorer la mort »
 
       « Juana,
quand la nuit devient obscure
quand le souvenir de mon petit m’étouffe
prends mes mains froides
ouvre la porte des nuages
pour laisser les clés s’envoler
de mon corps prisonnier »
 
       « Carmencilla,
capte avec moi les souffles de vie
vois par mes yeux
les oiseaux chanter la lumière
sur l’ombre des barreaux
ils libèrent nos rêves
ils réaniment nos vies
et les cendres de la disgrâce
seront un jour refroidies. »
 

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

« FEMMES ESPAGNOLES EN RÉSISTANCE, FEMMES LIBRES ET ENGAGÉES » DEUXIEMES RENCONTRES FRANCO-ESPAGNOLES MONTPELLIER 30 NOVEMBRE ET 2-3-4 DECEMBRE 2021