« FEMMES ESPAGNOLES EN RÉSISTANCE, FEMMES LIBRES ET ENGAGÉES » DEUXIEMES RENCONTRES FRANCO-ESPAGNOLES MONTPELLIER 30 NOVEMBRE ET 2-3-4 DECEMBRE 2021

Rencontres Franco-Espagnoles Liberté/libertad

LE 22 NOVEMBRE 14H30 MONTPELLIER 

AUDITORIUM MÉDIATHEQUE CENTRALE ÉMILE ZOLA
218 Boulevard de l'Aéroport International
Entrée libre dans la limite des places disponibles

RAFAEL ALBERTI, UN SIÈCLE DE CRÉATION

LE CENTENAIRE MARINERO EN TIERRA

En partenariat avec la Fondation Alberti 

El Puerto de Santa-Maria (Cádiz, Andalousie)

Animation par Agnès Robin, Adjointe à la culture de la ville de Montpellier

Rafael Alberti (1902-1999), écrivain et peintre espagnol né à El Puerto de Santa María (Cádiz), est l’une des grandes figures de la littérature espagnole du XXe siècle. Influencé par Juan Ramón Jiménez, il publie en 1925 son premier recueil, Marinero en tierra, couronné par le Prix national de littérature. Proche de Federico García Lorca, Luis Buñuel et Antonio Machado, il appartient à la Génération de 27, courant littéraire majeur en Espagne.

Marié à l’écrivaine María Teresa León, il s’engage activement pendant la guerre civile espagnole en soutenant la République, notamment comme secrétaire de l’Alliance des intellectuels antifascistes aux côtés de Pablo Neruda, Robert Capa ou Ernest Hemingway. Membre du Parti communiste espagnol, il s’exile après la guerre : d’abord à Paris, puis en Argentine (jusqu’en 1963) et enfin en Italie. Lauréat du Prix Lénine international en 1968, il rentre en Espagne en 1977, après la mort de Franco, et devient brièvement député du PCE.

Son œuvre poétique, marquée par l’avant-garde, l’exil et l’engagement politique, lui vaut en 1983 le prestigieux Prix Cervantes de littérature. Veuf en 1990, il se remarie avec María Asunción Mateo. Rafael Alberti s’éteint le 27 octobre 1999, laissant une œuvre poétique et artistique majeure qui lie étroitement art, mémoire et engagement.

 14H30 : « RETORNOS DE RAFAEL ALBERTI » DOCUMENTAIRE (43 minutes)

En présence du réalisateur Fernando SANTIAGO MUNOZ

Ce documentaire retrace la vie et l’œuvre de Rafael Alberti à travers son témoignage et ceux des personnes qui l’ont connu.

FERNANDO SANTIAGO MUNOZ (1958) est réalisateur de plusieurs documentaires , journaliste, écrivain président de l’association de la presse de Cádiz, Prix du journalisme d’Andalousie, directeur de la communication audiovisuelle de l’assemblée régionale de Cádiz

 15H30 : ENTRETIENS RAFAEL ALBERTI, L’HOMME ENGAGÉ, LE POÈTE, LE PEINTRE,

LE DRAMATURGE

Par Uberto STABILE, directeur de la Fondation Alberti d’El Puerto de Santa-Maria (Cádiz Espagne) et Manuel AZNAR SOLER, Professeur de littérature espagnole (Université autonome de Barcelone), fondateur et directeur du groupe d’études de l’exil littéraire (GEXEL).

 Animation Manuela Parra et Interprétation Maria-Lourdes APARICIO, membres de l’association Voix de l’extrême Poésie et Culture

 Le centenaire de Marinero en Tierra (1925), qui valut à Rafael Alberti le Prix national de littérature, a ravivé l’intérêt pour son œuvre. Expositions, rééditions, lectures et colloques redonnent place à ce recueil fondateur de la poésie d’Alberti, où le marin et l'Andalou dialoguent avec le populaire et l'avant-gardiste. Dans cette dynamique, la Fondation prépare pour 2027 le projet « El Puerto del 27 : poésie, mémoire et avant-garde », afin de prolonger l’héritage d’Alberti. En parallèle, Alberti mena une carrière théâtrale marquée par son engagement politique et ses collaborations avec María Teresa León. Exilé après la guerre d’Espagne, il poursuivit son travail dramatique en Argentine, en France et en Italie, où El adefesio marqua une étape importante. Ses premières en Espagne après la dictature, notamment El adefesio (1976) et Noche de guerra en el Museo del Prado (1978), résonnèrent comme de véritables événements politiques et culturels.

  UBERTO STABILE

Originaire de Valence, est poète, écrivain et directeur de la Fondation Alberti à El Puerto de Santa María (Cádiz). Diplômé en histoire de l’art de l’Université de Valence, il fonde dans les années 1980 le café-librairie Cavallers de Neu, la maison d’édition Malvarrosa et l’Union des écrivains du Pays valencien. Installé à Huelva dès 1991, il coordonne les activités culturelles de la Fondation Juan Ramón Jiménez, dirige le Salon du livre de Huelva (1995-1996) et participe à la création de l’Association andalouse des gestionnaires culturels (GECA). De 1996 à 2024, il a également dirigé le Centre culturel municipal de Punta Umbría.

Il est le fondateur et directeur de la Rencontre internationale des éditeurs indépendants (EDITA), implantée aussi au Mexique, en Colombie, au Brésil et au Portugal (1994-2024), ainsi que du Salon du livre ibéro-américain de Huelva (2007-2016). En 2005, il crée la rencontre hispano-lusitanienne Palabra Ibérica et une collection de poésie bilingue. Auteur de douze recueils de poésie regroupés dans Habitación desnuda 1977-2007 (2008), il a également publié des articles (Entre Candilejas y Barricadas) et plusieurs ouvrages poétiques en Mexique (Cien días de mayo) et au Portugal (Só mais uma vez, Os rapazes rebeldes). Sa poésie, largement traduite, figure dans de nombreuses anthologies internationales. Lauréat du Prix Valencia de littérature (1987) et du Prix international de poésie Surcos (1997), il dirige aujourd’hui les éditions Garvm, la revue de poésie Alameda 39 et les cahiers Las hojas del baobab, tout en enseignant la gestion culturelle à l’Université de Huelva.

MANUEL AZNAR SOLER, (Valencia, 1951)

Est professeur de littérature espagnole à l’Université autonome de Barcelone. Spécialiste du théâtre espagnol contemporain, de Ramón María del Valle-Inclán à José Sanchis Sinisterra et Juan Mayorga, il s’est également consacré à l’étude de la littérature de l’exil républicain de 1939, en particulier dans sa dimension dramatique. Fondateur et directeur du Groupe d’étude sur l’exil littéraire (GEXEL), il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Ses recherches sont régulièrement publiées dans des revues spécialisées telles que Anales de la Literatura Española Contemporánea, El Correo de Euclides (Anuario científico de la Fundación Max Aub), Estreno: cuadernos de teatro español contemporáneo, Hispanística XX, Ínsula ou encore Primer Acto.

 16H30 : RÉCITAL RAFAEL ALBERTI « MARINERO EN TIERRA ET AUTRES POÈMES »
Uberto Stabile, Gema Estubilo, Yvan Hurtado

 17H00 : CLÔTURE EN LECTURE PAR ANTONIO ORIHUELA En hommage à Jean-Hervé Mirouze

 Antonio ORIHUELA

Né à Moguer en 1965, est docteur en histoire de l’université de Séville, écrivain, essayiste, poète, enseignant et archéologue. Il offre une œuvre littéraire majeure de plus de 100 ouvrages (essais, recueils de poésie, romans, d’articles, d’anthologies et d’expositions collectives ou individuelles de poésie visuelle et expérimentale). Il développe depuis le début des années 1990 un discours critique sur la vie des déshérités et sur la résistance quotidienne dans les sociétés du capitalisme contemporain. Il coordonne les rencontres annuelles Voces del extremo dans sa ville natale de Moguer, qui sont devenues un élément clé du groupe hétérogène de sensibilités et de militantisme culturel connu sous le nom de « poésie de la conscience ».